Comme toute société initiatique, la Franc-Maçonnerie connaît un certain nombre de secrets. À écouter les partisans des théories du complot, ces secrets seraient inavouables, car totalement criminels. Le secret maçonnique protégerait ainsi les agissements terrifiants d’une confrérie maléfique qui gouvernerait le monde. La réalité est bien plus banale et ne manquera pas de décevoir les esprits avides de révélations fracassantes. Les secrets maçonniques, à proprement parler, se comptent au nombre de trois.
1°) Le secret d’appartenance
Le secret d’appartenance consiste à ne pas dévoiler en public l’appartenance d’un Frère à la maçonnerie. Il s’agit essentiellement d’une précaution historique liée à l’hostilité vis-à-vis de la Franc-maçonnerie ainsi qu’aux diverses formes d’aversion que peut susciter une telle appartenance dans le monde. Quant à sa propre appartenance, tout maçon est parfaitement libre de la dévoiler.
2°) Le secret des délibérations
Il consiste à ne pas dévoiler au dehors l’identité et le contenu des paroles prononcées lors d’une assemblée. Il est d’usage également de ne pas consigner le nombre de votes positifs ou négatifs lors d’une procédure d’admission. Cette forme de secret sert principalement à garantir une liberté de parole lors des réunions et à éviter de créer du conflit inutilement entre les membres.
3°) Le secret des rites et du Grade
La réception aux divers Degrés de la Franc-Maçonnerie s’accompagne toujours d’une obligation de ne point révéler les éléments du Grade ou Degré à celui qui ne
le détient pas encore. Cette précaution permet à chaque maçon d’aborder sa progression d’un oeil neuf. On utilise d’ailleurs le même type de réserve tous les jours lorsque l’on évite de raconter la fin d’un film ou d’un roman à celui qui ne l’a pas vu ou lu.
En définitive les secrets proprement maçonniques sont d’une nature essentiellement pratique et ne recouvrent en rien un appel à la solidarité criminelle ou l’omerta.
Libre aux sceptiques de le croire ou non.